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La vie médiolanaise

La christianisation de Saint-Nicolas

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On ignore encore la date exacte de l’implantation de la religion chrétienne à Méaulens, pourtant, on peut noter quelques points de repère, quelques jalons. Certaines légions romaines ont pu compter dans leur sein des soldats convertis au christianisme. On en relève la trace à Baudimont, dans la ville gallo-romaine. À Saint-Nicolas, cela est moins probable. Un évêque nommé Diogène réside à Arras, il est tué lors de l’invasion vers 407 par des Vandales qui détruisent la ville.
La conversion de Clovis, roi des Francs Saliens « au Dieu de son épouse » est généralement datée de l’an 496. Nous venons de voir que certains de ses « familiers » ont pu résider à l’endroit qui va devenir le château de Bôves-Méaulens. On connaît le rôle de saint Vaast comme catéchiste de Clovis, mais bien moins celui qu’il exerce comme évêque d’Arras jusqu’aux environs de 540. Il faut ensuite attendre un siècle pour avoir des éléments plus précis en ce qui concerne notre commune. Sans nécessairement croire à la légende miraculeuse de la fontaine Saint-Kilien (développée p. 87 à 89 au fief d’Aubigny), « l’un de ces récits fabuleux comme les affectionnaient les faussaires du Moyen-Age », suivant la formule de Monseigneur Lestoquoy, il faut relever que ce saint irlandais, dont la réalité n’est pas sérieusement mise en doute, évangélise la région arrageoise de 645 à 670, année de sa mort à Aubigny. Or, le fief dit de Saint-Kilien ou d’Aubigny constitue jusqu’à la Révolution Française un petit îlot médiolanais indépendant, au milieu du cercle de la banlieue d’Arras que vont se partager le Chapitre de l’Evêque et l’Abbaye royale de Saint-Vaast. Cela laisse supposer une possession du monastère d’Aubigny, bien antérieure à ce partage, pouvant remonter, pourquoi pas, au passage de saint Kilien, ce saint mérovingien.

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La création de la paroisse de Méaulens est certainement plus ancienne qu’on ne l’a dit, en se basant sur le nom du patron, saint Nicolas. On a remarqué que Saint-Nicolas représente habituellement des paroisses du XIIe siècle, et effectivement, la première mention médiolanaise de Saint-Nicolas de Mellens date de 1154-1159 dans la cartulaire du Chapitre d’Arras acte 28, mais il faut observer que si le choix du titulaire de l’église est généralement définitif,
il ne peut être question, comme le faisait remarquer Monseigneur Lestoquoy, d’en faire une règle absolue, du reste, notre église est aujourd’hui dédiée à saint Nicaise, ce que bien peu de paroissiens savent et montrent qu’une dédicace n’est jamais irrévocable. En effet, lors du rétablissement du culte catholique après la Révolution, l’évêque d’alors, le cardinal de la Tour d’Auvergne ne conserva, parmi les églises paroissiales de l’agglomération dédiées à saint Nicolas, qu’une seule (Saint-Nicolas-en-Cité) et changea le vocable des autres.

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