La petite histoire
de Saint-Nicolas-lez-Arras
La vie médiolanaise
L’Histoire des « ROSATI »
Cette société anacréontique* voit le jour le 12 juin 1778. Des jeunes hommes, liés d’amitié, se réunissent de temps à autre pour composer quelques poèmes ou chansons. Ils ont également en commun le goût du vin, de l’amour et des fleurs. Ces rencontres ont lieu sur les bords de la Scarpe. L’un d’eux, avocat au barreau d’Arras ; mais bien entendu, poète et chansonnier à ses heures perdues, Louis Joseph Legay, s’écrie un jour :
« Amis ! Qu’un jour si beau renaisse tous les ans et qu’on l’appelle La Fête des Roses. Profane, loin d’ici, cet asile est sacré ». Ce même jour, avec la double anagramme de rose et Artois il crée la société des « Rosati ».
Un autre membre, l’Abbé Ménage, en définit la charte et le cérémonial d’intronisation : « Prendre un honnête délassement, s’éclairer des rayons de la vraie philosophie, rire de l’ambition et de milles riens importants, faire revivre le ton simple et franc de nos anciens auteurs en dépit de la précocité et de la morgue de plusieurs célébrités du jour, voilà le principal but des Rosati ; qui mieux que vous remplira leurs vues ? »
« La cérémonie de votre adoption n’est ni grave ni fatigante : vous cueillerez une rose, vous la respirerez trois fois, puis l’attacherez à votre boutonnière. Vous viderez d’un trait un verre de vin rosé à la santé de tous les Rosati passés, présents ou futurs. Enfin, vous embrasserez une des personnes que vous aimez le mieux. Vous serez, alors, un vrai Rosati ». Sur le sceau de la société figure une rose à mille feuilles. Les assemblées des Rosati commencent au printemps et durent tout le temps de la saison des roses.
Les Rosati comptent parmi eux des personnages célèbres comme :
– Lazare Carnot, capitaine au corps royal du génie en garnison à Arras
– Maximilien Robespierre, avocat au barreau d’Arras, puis député aux États Généraux en 1789 et, enfin le dictateur sanglant de la Terreur
– Anacréon : poète lyrique grec du VIe siècle av J.C.. Ses odes chantaient les plaisirs du vin de la table et de l’amour, donc un parfait précurseur des Rosati.