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La vie médiolanaise

Origine des noms de famille de Saint Nicolas… et d’ailleurs et des surnoms et sobriquets qui les accompagnent….parfois

                                                                     

                                                                     

Les noms de lieux

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Au Moyen-Âge, pour différencier les personnes (nobles et roturiers) qui n’avaient qu’un nom de baptême, on les surnommait souvent du nom de leurs terres d’origines. C’est à cette époque que des noms comme Duhamel (« le hameau »), Dumas (« la ferme ») ou Castelain, Catteau (« le château ») virent le jour.

 

A l’heure actuelle, les noms de lieux constituent une grande partie des noms de famille. Ils font référence à deux types de lieux :

 

Les lieux-dits :

Ce sont des noms empruntés aux domaines dont la propriété passait d’une génération à une autre au rythme des héritages. Parmi les porteurs de ces noms, il en est beaucoup qui ne possèdent plus les domaines correspondants. Pourtant, il n’est pas rare de retrouver certains porteurs de noms de lieux non loin de l’endroit en question (Debray).

 

La provenance :

Ces noms désignaient les lieux proches du domicile d’un individu (route, chemin, source, cours d’eau, marécage, monastère, chapelle, etc.), ou les régions d’origine de nouveaux habitants (hameau, village, ville, région, pays, etc. : Darras, Derambure, Dhollande,Waterlot….).

Il pouvait s’agir, par exemple, d’une personne vivant près d’un pont, d’un cours d’eau (Dupont, Larivière, etc.), d’un pré, d’un marais (Desprez, Desmarécaux…)

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Mais on désignait également l’individu par un terme rappelant la caractéristique de sa maison (Dumoulin, Delmotte, Delporte..etc).

 

Les noms dits « d’état »

 

Cette catégorie regroupe des noms issus des fonctions occupées par les personnes auxquelles ils ont été attribués.

Ils apparaissent en France à partir du XIIe siècle, époque à laquelle la vie sociale prend une véritable place en France. C’est en effet la période où naît la petite bourgeoisie englobant les artisans, les petits commerçants, ainsi que toutes les professions issues de la fonction publique. Les avocats et les religieux, jusqu’alors au service de la noblesse, se mettent à côtoyer cette bourgeoisie génératrice de développement économique.

Les porteurs de ces noms n’exerçaient pas forcement cette profession. En effet, le maître dont ils dépendaient transmettait à ses serviteurs son nom générique.

La quasi-totalité de ces noms révèle une caractéristique liée à la vie sociale (Ex. : Bailly, Chevalier, Garde, Leroy, Pruvost, Leclerc, Lemaire, Leprêtre, Labbé, Lévêque, Rabin… etc).

Il est à noter que ces noms se retrouvent sur l’ensemble du territoire français, avec dans certains cas des modifications orthographiques liées au changement de région, le sens ne changeant guère.

De par leur spécificité ces noms sont les plus rares en France.

 

Les noms de métiers


Entre le Ve et le Xe siècle, les habitants de la France ne portaient que leurs noms de baptême. A partir du XIIe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, certains noms de métiers furent adoptés pour désigner les individus.

C’est plus tard, au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que les noms de métiers sont devenus héréditaires, se transformant en nom de famille.

Il est à noter que ces noms relèvent plutôt d’une origine citadine. En effet, c’est dans les bourgs et dans les lieux de foires que l’on retrouve le plus souvent artisans et négociants. Voici quelques exemples de noms de métiers : Boulanger, Cabaret, Carbonnier, Couturier, Coutellier, Carpentier, Fournier, Lefebvre, Barbier, Potier,….. etc

 

Les surnoms

 

Les surnoms constituent la catégorie de base des noms de famille. S’ils peuvent être facilement confondus avec les surnoms dits « physiques » ou « moraux », ou encore les « sobriquets », ils étaient motivés par un trait marquant de l’individu qui se trouvait ainsi nommé sans ambiguïté, dans le cercle restreint de son village et de ses proches (Franchomme, Galant, Joly, Lejeune, Merveille, Potdevin, Toupet, .etc)

 

C’est par exemple que deux personnes ayant le même nom de baptême se verront distinguées par l’attribution d’un adjectif qui, au fil des évolutions, deviendra son nom de famille. Par exemple, si deux personnes d’un même village portent le nom de Bernard, on attribuera à l’un des deux un nom faisant référence soit à une de ses qualités propres, soit à son lieu d’habitation. Le nom ainsi donné sera alors Petibernard ou Bernarmont.

Les surnoms peuvent également désigner une expression employée fréquemment. Ainsi, un homme répétant souvent « n’en faut-il pas ? » se verra surnommé « Ninfoti ».

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Nous allons poursuivre en évoquant ci-dessous différentes formes de sobriquets et surnoms utilisés pour caractériser leurs porteurs.

 

 

Les sobriquets


Il est assez difficile de bien repérer un nom répertorié comme « sobriquet ». Ces noms sont en effet des déformations humoristiques ou fantaisistes. Cependant, ils peuvent également exprimer une caractéristique morale ou physique, sans pour autant devoir être considérés comme des noms dits « à caractère physiques ou moraux ».

Ils ne sont pas forcément péjoratifs, mais expriment plutôt une particularité chez un individu. Ce dernier, une fois dénommé par ses pairs, créait sa propre famille autour de ce nom.

Ces noms sont apparus au Moyen-Âge et sont dans bien des cas des adjectifs. Par exemple : Bachelard (« jeune garçon à marier »), Gagnebin (« qui sait gagner de l’argent »), Lesot (« celui qui ramenait l’eau »), Couard (« désignait un homme peureux »), Romeu (rappel le pèlerinage d’un individu à Rome), Lesoldat, Le Prince de Monaco, Chaldix (Charles X) etc.

 

Les surnoms « moraux »


Les noms et surnoms dits « moraux » sont apparus en France aux alentours du XIIe siècle. Ils désignaient les personnes qui se distinguaient par leurs qualités ou leurs défauts : Vaillant, Hardy (« homme brave »), Doucet (« homme gentil », « doux »), Lesage (« homme savant »), Ducasse (aime faire la fête) Agassi (« celui qui jacasse »).

Les animaux servaient aussi de référence pour qualifier les surnoms moraux : Renard (« le rusé »), Chevrier (« chèvre », désignait un homme leste, agile), Cocteau (« coq », désignait un homme vaniteux, orgueilleux, querelleur).

 

Les surnoms « physiques »


Les noms et surnoms à caractéristique « physiques », sont apparus en France, comme d’autres types de noms, aux alentours du XIIe siècle (Bossu, Legrand, Lefort, Petit, Poulain, Trolong…)

Ces noms de famille étaient donnés aux personnes qui présentaient une particularité physique apparente permettant de les distinguer. Ces particularités étaient bien souvent en rapport avec la morphologie.

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Surnoms et Sobriquets de Saint Nicolas

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La plupart des vieilles familles médiolanaises ont un ancêtre connu par son surnom ou son sobriquet en rapport avec son physique, sa profession son métier ou son trait de caractère. En voici quelques-uns, classés par ordre alphabétique.

Dans le tableau ci-après

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A

Al Capote

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B

Blanche 6 coups

Bibi

Bittelin

Barbe à poux

Baromètre

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C

C’Roux

Ch’fusillé

Ch’fort

Chaldis

Ch’Capitaine

Ch’ti Bleu

Ch’dos

Ch’long

Ch’ferreus de chevaux

Ch’puisatiers

Ch’faiseu de cercueil

Ch’ti garde

Ch’tio PTT

Ch’batteux

Ch’caout

Ch’coq

Ch’zinc

Ch’gris et sa femme : la crise

Ch’Caporal

Ch’Ministre

Ch’Roulier et sa femme La Roulière

Ch’Prane

Ch’Batteux

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D

Ducasse

Damas

​

F

Frozine 4 culs

Fit crotte

Fitus

Fanny t’i frère

​

G

Gueules à z’œufs

Germaine Pas de Calais

​

J

Java

​

L

La bécane

Le Prince de Monaco

Le Boyeu

L’ Zouave

La pédale

La préfète

La maguette

La rovière

Le préfet

La jeunesse

La lilloise

Les Margots

Les scoueux d’oeillettes

Les ficheux

La reule

Les têtes de mouchon

Les La Marmite

La Pioule

Le Fouan de Simencourt

Les Boutons

Les Majambes

Les Baudets

Les sœurs Crotte

L’Andouillette

 

M

Matauré

M’Pio

Mingotte

​

N

Ninfoti

Négrier

​

P

P’tit bleu

Pot d’toubac

​

Q

Quatre musettes

​

R

Razette

Robino

Rubis

​

S

Sot Pelone

​

T

Tape à mouques

Tit bouque

 

Z

Zunoir

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